Livraison des premiers Yak-1 au GC3.
Livraison des six premiers Yak-1b au GC3
Les six premiers Yak-1b, sont livrés au GC3, dont au moins 5 d’entre-eux sont neufs. Le Yak n° 01.105 (premier Yak-1 de la 101éme série produite à l’usine n° 292) doit provenir d’une « remonte », c’est à dire d’un avion envoyé par une unité pour subir une réparation lourde.
Les avions sont confiés aux mécaniciens pour trois jours pour être révisés mais surtout pour commencer leurs formations et mettre fin à presque deux mois d’activités limitées.
Le Yak-1, un avion en continuelle amélioration.
Lors du déclenchement de l’Opération Barbarossa le 22 juin 1941, les Me 109-E sont encore largement majoritaires. A partir d’Octobre, ils sont progressivement remplacés par ceux de la Série F. Pour les contrer, les ingénieurs soviétiques se mettent au travail pour améliorer le Yak-1. En juin 1942, une série d’études est lancée pour une totale refonte du Yak-1 : remotorisation, amélioration de l’aérodynamisme, allègement, renforcement de l’armement et amélioration du champs de vision (verrières goutte d’eau).
Dès ce même mois, le Yak-1 est équipé du moteur Klimov M-105PF de 1260 cv, développé pour concurrencer le moteur DB 601-E équipant les Me-109 de la série F.
Les premiers travaux visent à améliorer l’aérodynamisme et à alléger l’avion pour le transformer en « intercepteur léger ». L’emploi de l’aluminium à la place du bois pour la construction de la dérive entraîna un gain de 17 kilos. L’ensemble des travaux permis un gain de 160 kilos sur 10 prototypes issus de la 96éme série (sept. 1942). Ces avions testés par les 512éme et 520éme IAP de la 16éme VA se révélèrent capables de lutter avec les Bf 109-F4 et G2 apparus sur le front russe en Octobre 1942.
Toujours en septembre, les premiers séries Yak- dit à « vision améliorée » ont commencé à être produites et le mois suivant, elles étaient les seules produites à l’usine 292.
Les travaux sur l’aérodynamisme conduisent à un gain de vitesse de l’ordre de 35 km/h, dont 10 apportés par la seule roulette de queue rétractable. Malheureusement ces modifications ne seront toutes appliqués qu’à partir de la 110éme série à la fin de l’automne 1942.
Les deux mitrailleuses ShKAS de 7,62 millimètres sont remplacées par une mitrailleuse lourdes UBS de 12,7mm, le canon ShVAK de 20 mm est conservé.
L’ensemble de ses amélioration conduisent à ce qui est appelé par une analogie abusive au Yak-7b, le Yak-1b. En tout rigueur on doit identifier les Yak-1 par le numéro de la série de référence du modèle.
Jusqu’en Octobre 1942, seul les Yaks dont le numéro de série est un multiple de 5 sont équipés d’un émetteur RSI-3, les autres ne reçoivent qu’un émetteur RSI-4. Après cette date tous les numéros paires en sont équipés pour recevoir (RSI-3) et émettre (RSI-4). Seul un des six Yak-1 livrés est équipé d’ un émetteur, le n°26 qui sera affecté au Commandant TUSLANE.
Le choix du Yak-1 se révèle donc le choix le plus judicieux car les avions de conceptions anglo-saxonnes alors disponibles sur le front russes avaient tous été soit conçus avant-guerre1 et/où étaient incapable de rivaliser2 contre un Me 109-F4 du début de l’opération Barbarossa.
Notes :
1. L’Hawker Hurricane, de conception proche de celle du Yak-1, avait été mis en service en 1937 et était déjà dépassé lors de la Bataille d’Angleterre.
Le Curtiss P40 Warhawk, avait été conçut pour remplacé sont décevant prédécesseur (P36/H75). Le résultant fut encore plus décevant et salué par une commission d’enquête après guerre.
2. Le Bell Airocobra P.39,
pourtant entré en service en 1941, se révélait inapte au combat en altitude. Les soviétique en l’ utilisant pour les missions de protection et d’appuis des troupes au sol surent lui donner une nouvelle vie. Néanmoins les français se destinant aux seuls missions de supériorités aériennes ne furent pas intéressés.